M. Olara A. Otunnu, Secrétaire général adjoint et Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, a été invité à participer au 26e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) -qui se tiendra à Dakar le 31 janvier prochain- pour intervenir sur la question de la protection des enfants victimes de conflits armés dans la sous-région Ouest-africaine.
Les enfants et les jeunes ont été particulièrement touchés par les conflits armés dans cette sous-région, notamment par les guerres civiles au Libéria, en Sierra Leone et plus récemment en Côte d’Ivoire. Les enfants ont été enlevés, incorporés de force dans des groupes armés, ont connu les souffrances des déplacements, ont été privés des services d’éducation et de santé et ont été victimes d’abus sexuels. Ils ont également été utilisés comme travailleurs forcés pour l’extraction de ressources naturelles.
Le Bureau du Représentant spécial s’est efforcé de porter la situation des enfants dans les conflits armés au devant des préoccupations principales des institutions régionales et sous-régionales. Une proposition faite par le Secrétaire général adjoint Otunnu, lors de la Conférence d’Accra en avril 2000 sur les enfants victimes des conflits, d’intégrer cette question dans les travaux de la CEDEAO, s’est traduite en avril 2002 par la création d’un Service de la protection de l’enfance au sein du Secrétariat de la CEDEAO, une première au sein d’une organisation sous-régionale.
Dans son discours à l’intention des chefs d’Etat, M. Olara A. Otunnu fera le bilan de la situation des enfants victimes de conflits armés dans la sous-région, présentera les progrès réalisés pour leur protection et proposera des actions concrètes en vue d’intégrer ces préoccupations aux niveaux sous-régional et national.
Le représentant spécial fait œuvre d’avocat international pour les enfants affectés par des conflits armés en faisant tout pour promouvoir des normes et des mesures en vue de leur protection en temps de guerre, mais aussi leur réintégration sociale en apportant des réponses aux conséquences que les conflits ont sur les enfants.