New York, 20 juillet 2007 – Le groupe de travail du Conseil de Sécurité sur les enfants dans les conflits armés s'est réuni pour la première fois en novembre 2005 ; il est depuis lors présidé par la France, et a tenu ce jeudi 19 juillet sa neuvième réunion.
Cette réunion s'inscrit dans la poursuite de l'engagement du Conseil de Sécurité pour remédier à la situation des enfants dans les conflits armés, notamment celle des enfants-soldats : le groupe de travail a adopté des conclusions portant sur deux situations spécifiques, la Somalie et l'Ouganda.
Ainsi, concernant la Somalie, il convient de relever par exemple l'appel public lancé aux parties afin que cessent les recrutements et que les enfants soldats soient libérés sans conditions, et que les parties s'abstiennent de déployer de nouvelles mines terrestres. De même, une lettre comprenant à la fois des encouragements et des demandes précises sera adressée par le Président du Conseil de Sécurité au Gouvernement fédéral de transition en vue d'améliorer la protection des enfants dans le cadre du conflit.
Dans le cas de l'Ouganda, un avertissement est adressé à l'Armée de Résistance du Seigneur. Dans une déclaration publique, le Groupe de travail rappelle que la libération des enfants ne saurait dépendre de la conclusion d'un accord de paix ; cette libération doit être immédiate, conformément aux principes de Paris. La réponse de la LRA à cet avertissement fera l'objet d'un rapport spécifique du Secrétaire Général adressé au Conseil de Sécurité. Ce rapport est attendu début 2008. Dans l'hypothèse où il apparaîtrait que la LRA n'a pas répond positivement aux demandes qui lui sont adressées, le groupe de travail pourra recommander au Conseil d'adopter toute une série de mesures. Le Groupe de travail du Conseil demande également au gouvernement ougandais que la négociation avec les Nations Unies d'un plan d'action pour la démobilisation des enfants aboutisse dans les meilleurs délais.
Le groupe de travail a par ailleurs procédé à l'examen de deux rapports-pays, portant respectivement sur le Tchad et la République démocratique du Congo.
La situation sécuritaire et les nombreux cas d'utilisation d'enfants dans l'est du Tchad par les forces et groupes armés ont été jugés préoccupants. Les engagements pris par les autorités tchadiennes pour lutter contre le phénomène ont été salués, mais leur mise en œuvre doit être maintenant être accélérée avec le soutien de la communauté internationale.
C'est la deuxième fois en l'espace d'un an que le groupe de travail examinait la situation des enfants en R.D.C. La démobilisation de 4000 enfants au cours de l'année écoulée a été saluée. De même ont été salués l'engagement du gouvernement de la R.D.C, de la M.O.N.U.C et des agences des Nations Unies. Mais la situation à l'est du pays a été jugée préoccupante, en particulier l'obstruction de certains commandants locaux à la démobilisation des enfants, les violences sexuelles contre les filles et l'impunité dont continuent de jouir les auteurs de ces exactions.
Le Groupe de travail fera des recommandations sur ces deux situations lors de sa prochaine réunion à l'automne./.