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Bangui, Central African Republic – Building a protected future for boys and girls and ensuring sustainable assistance to those directly affected by the conflict will be key to realize the promise of the peace agreement signed in February, said Virginia Gamba, Special Representative of the Secretary-General for Children and Armed Conflict, at the end of a five-day mission to the Central African Republic.

During her mission to the Central African Republic, Virginia Gamba met with President Faustin Archange Touadera. Photo: UN

She travelled to the country at the invitation of President Faustin Archange Touadéra in a mission supported by MINUSCA and UNICEF. She met with the President, Prime Minister, President of the National Assembly, key Ministers of the Central African Government, representatives of armed groups signatories of the Peace agreement, representatives of Bangui’s PK5 neighborhood, the diplomatic community, religious leaders, as well as colleagues and partners from the United Nations and civil society.

“In a country where the majority of the population is under 18, and where so many children have endured years of appalling violence, there is an urgent need to focus our efforts on the fight against impunity, the delivery of justice, reconciliation and services for children, such as education, health or water and sanitation,” declared Gamba. “Peace should not be seen as a final destination, but rather as a path on which to build solid foundations for the protection of every boy and girl.”


During her mission, the Special Representative held the first national launch event for the campaign “ACT to Protect Children Affected by Conflict”, during which she publicly introduced the idea of a national plan to prevent grave violations against children, in accordance with Security Council resolution 2427. This plan should be developed by the Government and preferably include all the other signatories of the peace agreement, with the support of the United Nations and civil society partners. It could also be expanded to define the regional dimensions of grave violations prevention, including through ECCAS.

Measures that could be included in the Central African Republic prevention plan include current priorities to improve the protection of children and the promotion of their rights, such as:

  • Supporting the authorities to promote the implementation of international commitments signed by the State such as the Optional Protocol to the Convention on the Rights of the Child on the involvement of children in armed conflict, the Paris Principles and the Safe Schools Declaration.
  • Adopting a child protection act that will include the criminalization of the recruitment and use of child soldiers and all other grave violations;
  • Sustained engagement with armed groups to end and prevent grave violations and to secure the release of all children recruited and used during the conflict;
  • Analyzing the dynamics of child recruitment and other grave violations in the country, challenges faced by survivors and advocacy to ensure access to sustainable, long-term reintegration programs for all those released;
  • Creating an inter-ministerial committee on child protection that would also include child protection focal points for all prefectures.

During a meeting in Kaga Bandoro with members of the ex-Seleka, Anti-Balaka and associated militia, Ms. Gamba reiterated the importance of ending attacks on humanitarians, and called for firm commitments to end and prevent grave violations against children. She pushed for full implementation of the action plan signed in 2018 between the United Nations and the MPC (Mouvement Patriotique pour la Centrafrique) and encouraged other listed armed groups to quickly sign action plans with the United Nations.


In Bangui and Kaga Bandoro, the delegation also met children formerly associated with armed groups undergoing innovative reintegration programs such as manual drilling technics, hand pump construction and bakery, implemented by UNICEF partners Don Bosco and Intersos.

“It’s essential to give children and adolescents a voice. Those I spoke to were grateful for the support they had received, but they also expressed their concerns about the lack of meaningful employment opportunities in the country,” said Virginia Gamba. “Among the children were young survivors of sexual violence, another reminder of the urgency to act to curb these abhorrent acts and to ensure the availability of health services and psycho-social support, as well as protection against the stigmatization and retaliation against victims or their families.”

The Special Representative calls on the international community to continue supporting the children of the Central African Republic and stresses the importance of placing people – especially boys and girls – at the heart of the peace process implementation.

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For additional information, please contact:
Stephanie Tremblay, Fabienne Vinet,  +1 917 288 5791, tremblay@un.org, vinet@un.org

Protéger les droits des enfants sera essentiel pour réaliser pleinement la promesse de l’Accord de paix

Bangui, République centrafricaine – Construire un avenir dans lequel les garçons et les filles seront protégés et assurer une assistance durable aux enfants directement touchés par le conflit est essentiel pour concrétiser la promesse de l’accord de paix signé en février, a déclaré Virginia Gamba, représentante spéciale du Secrétaire Général pour les enfants et les conflits armés, à l’issue d’une mission de cinq jours en République centrafricaine.

Elle s’est rendue dans le pays à l’invitation du président Faustin Archange Touadéra dans le cadre d’une mission soutenue par la MINUSCA et l’UNICEF. Elle a rencontré le président, le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, des ministres clés du gouvernement centrafricain, des représentants des groupes armés signataires de l’accord de paix, des représentants du quartier PK5 de Bangui, la communauté diplomatique, des chefs religieux ainsi que des collègues et partenaires des Nations Unies et de la société civile.

« Dans un pays où la majorité de la population a moins de 18 ans et où tant d’enfants ont enduré des années de violence effroyable, il est urgent de concentrer nos efforts sur la lutte contre l’impunité, le respect de la justice, la réconciliation et les services aux enfants tels que l’éducation, la santé ou l’eau et l’assainissement », a déclaré Gamba. « La paix ne doit pas être considérée comme une destination finale, mais plutôt comme un moyen de construire des bases solides pour la protection de chaque garçon et de chaque fille.”


Au cours de sa mission, la Représentante spéciale a organisé le premier lancement national de la campagne « Agir pour protéger les enfants affectés par les conflits», au cours duquel elle a présenté publiquement l’idée d’élaborer un plan national de prévention des violations graves envers les enfants, conformément à la résolution du Conseil de sécurité 2427. Ce plan devrait être élaboré par le Gouvernement et inclure de préférence tous les autres signataires de l’accord de paix, avec l’appui de l’ONU et des partenaires de la société civile. Il pourrait également être élargi pour définir les dimensions régionales de la prévention des violations graves, notamment par le biais de la CEEAC.

Les mesures qui pourraient figurer dans le plan de prévention en République centrafricaine reflètent les priorités actuelles pour améliorer la protection des enfants et la promotion de leurs droits, telles que:

  • aider les autorités à mettre en œuvre leurs engagements internationaux l’État, tels que le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés, les Principes de Paris et la Déclaration sur la sécurité dans les écoles
  • adopter une loi sur la protection de l’enfance qui inclura la criminalisation du recrutement et de l’utilisation d’enfants soldats et de toutes les autres violations graves;
  • Promouvoir un engagement soutenu avec les groupes armés pour mettre fin aux violations graves et les prévenir, ainsi que la libération de tous les enfants recrutés et utilisés pendant le conflit;
  • Analyser la dynamique du recrutement d’enfants et d’autres violations graves dans le pays, les difficultés rencontrées par les survivants et faire le plaidoyer pour assurer l’accès à des programmes de réintégration durables à long terme pour toutes les personnes libérées;
  • Créer un comité interministériel sur la protection de l’enfance qui comprendrait des points focaux pour la protection de l’enfance dans toutes les préfectures.

Lors d’une réunion à Kaga Bandoro avec des membres de l’ex-Séléka, des anti-Balaka et des milices associées, Mme Gamba a réitéré l’importance de mettre fin aux attaques contre les humanitaires, et a appelé à des engagements fermes pour mettre fin aux violations graves commises contre des enfants. Elle a appelé à la mise en œuvre intégrale du plan d’action signé en 2018 entre les Nations Unies et le MPC (Mouvement patriotique pour la Centrafrique) et encouragé les autres groupes armés listés à signer rapidement des plans d’action avec les Nations Unies.

À Bangui et Kaga Bandoro, la délégation a également rencontré des enfants ayant été associés à des groupes armés inscrits à des programmes novateurs de réintégration, tels que l’apprentissage de techniques de forage manuel, la construction de pompes à main et la boulangerie. Ces programmes sont réalisés par deux partenaires de l’UNICEF, Don Bosco et Intersos.

«Il est essentiel de donner la parole aux enfants et aux adolescents. Les jeunes à qui j’ai parlé étaient reconnaissants du soutien reçu, mais ont également exprimé leurs préoccupations concernant le manque d’opportunités d’emploi dans le pays », a déclaré Virginia Gamba. « Parmi les enfants, il y avait de jeunes victimes de violences sexuelles, un autre rappel de l’urgence d’agir pour mettre fin à ces actes odieux et assurer la disponibilité de services de santé et de soutien psychosocial, ainsi que la protection contre la stigmatisation et les représailles contre les victimes ou leurs familles. »

La Représentante spéciale appelle la communauté internationale à continuer à soutenir les enfants de la République centrafricaine et souligne l’importance de placer les personnes – en particulier les garçons et les filles – au cœur de la mise en œuvre du processus de paix.

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Pour plus d’informations, veuillez contacter:
Stéphanie Tremblay, Fabienne Vinet,  +1 917 288 5791, tremblay@un.org, vinet@un.org