The Special Representatives of the Secretary-General for Children and Armed Conflict, Virginia Gamba, and on Violence against Children, Dr Najat Maalla M’jid, are deeply concerned about the impact of the coup on children’s rights in Burkina Faso.

The two UN Officials urgently call on all parties to adhere to their obligations under international humanitarian law and international human rights law to ensure the protection of children from violence. The Convention on the Rights of the Child-ratified by Burkina Faso in 1990 and its Optional protocols must guide the actions of all and put children at the centre of efforts to protect the most vulnerable.

“Ensuring the protection of children and of their rights and promoting actions guided by the best interests of the child is vital in all communities, including when children are affected by political instability and armed violence. Children’s rights need to be safeguarded at all times, ” said the Special Representatives.

The humanitarian situation is rapidly deteriorating in the country amid crises on multiple fronts: insecurity, armed and extreme violence, severe poverty and malnutrition, the COVID-19 pandemic, severe effects of the climate crisis, political and social instability; meanwhile women and children are the worst affected and disproportionately exposed to violations, including violence, exploitation, abduction, and recruitment and use by armed groups and to gender-based violence.

“Children are amongst the most vulnerable groups in every society, and their vulnerability is exacerbated during social unrest and political insecurity. Children are often intentionally targeted in politically driven processes, manipulated by organized crime or groups designated as terrorist by the UN, forced to flee armed and gang violence, neglected in institutions. The rights of all children to protection must be safeguarded regardless of their origins and should not be jeopardized in the interests of political expediency or security concerns. Each time a new threat emerges, those working to protect children must move at speed to bridge the gaps and remind duty bearers, yet again, of their responsibilities for the realization of children’s rights”, added the UN Officials.

With a large displaced population, estimated at more than 1.5 million people, 1 per cent of IDP children are unaccompanied; with more than 1/3 of children at risk of recruitment by armed groups, forced labour and other protection concerns; women and girls, who make 54 per cent of IDPs are at increased risks of sexual and gender-based violence by armed groups; with schools and health facilities closed, and a high prevalence of harmful practices against women and girls, children are at heightened risk  of grave violations and suffering.

The two UN Officials further call on authorities in Burkina Faso to urgently ensure the protection of the right to education in armed conflict, especially girls ’education which is too often overlooked and neglected.

“We urge positive and cooperative action from all parties to ensure the full and effective protection of children from violence”, said the Special Representatives.

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Urgent de protéger les droits des enfants au Burkina Faso

Les Représentantes spéciales du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba, et pour la violence contre les enfants, Dr Najat Maalla M’jid, sont profondément préoccupées par l’impact du coup d’État sur les droits des enfants au Burkina Faso.

Les deux responsables de l’ONU appellent de toute urgence toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des instruments internationaux relatifs aux droits humains pour assurer la protection des enfants contre la violence. La Convention relative aux droits de l’enfant, ratifiée par le Burkina Faso en 1990, et ses protocoles facultatifs doivent guider les actions de tous et placer les enfants au centre des efforts visant à protéger les plus vulnérables.

« Il est primordial  d’assurer la protection des enfants et de leurs droits et de promouvoir des actions guidées par l’intérêt supérieur de l’enfant dans toutes les communautés, y compris et surtout lorsque les enfants sont touchés par l’instabilité politique et la violence armée. Les droits des enfants doivent être protégés en tout temps. » ont déclaré les représentantes spéciales.

La situation humanitaire se détériore rapidement dans le pays frappé par plusieurs  crises sur de multiples fronts : insécurité, extrême violence et violence armée, extreme pauvreté et malnutrition, pandémie de COVID-19, effets graves de la crise climatique et instabilité politique et sociale ; pendant ce temps, les femmes et les enfants restent les plus affectés et sont exposés de manière disproportionnée aux violations, y compris la violence et l’exploitation, les enlèvements, le recrutement et l’utilisation par des groupes armés et la violence basée sur le genre.

« Les enfants comptent parmi les  groupes les plus vulnérables de chaque société, et leur vulnérabilité est exacerbée durant par les troubles sociaux et l’insécurité politique. Les enfants sont souvent ciblés intentionnellement  dans des processus politiques, manipulés par des  groupes criminels  ou des groupes désignés comme terroristes par l’ONU, forcés de fuir la violence armée et les gangs, négligés par les institutions. Les droits de tous les enfants à la protection doivent être garantis quelles que soient leurs origines et ne doivent pas être menaces dans l’intérêt de l’ opportunisme politique ou de la sécurité. Chaque fois qu’une nouvelle menace émerge, ceux qui travaillent pour protéger les enfants doivent agir rapidement pour combler les lacunes et rappeler une fois de plus aux détenteurs d’obligations leurs responsabilités dans la réalisation des droits de l’enfant », ont ajouté les responsables de l’ONU.

Avec une importante population déplacée, estimée à plus de 1,5 million de personnes, 1 % des enfants déplacés sont non accompagnés ; plus d’un tiers des enfants sont exposés au risque de recrutement par des groupes armés, de travail forcé et d’autres formes de violence ; les femmes et les filles, qui représentent 54 % des déplacés internes, sont exposées à des risques accrus de violence sexuelle et sexiste par des groupes armés ; avec la fermeture des écoles et des établissements de santé et une forte prévalence de pratiques préjudiciables aux femmes et aux  filles, les enfants courent un risque accru de graves violations et de dures souffrances.

Les deux responsables de l’ONU appellent en outre les autorités du Burkina Faso à assurer de toute urgence la protection du droit à l’éducation dans les conflits armés, en particulier l’éducation des filles qui est trop souvent omise ou négligée.

« Nous exhortons toutes les parties à agir positivement et en coopération pour assurer la protection pleine et efficace de tous les  enfants contre la violence », ont déclaré les Représentantes spéciales.

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Miguel Caldeira, Office of the Special Representative of the Secretary-General on Violence against Children, Communication Officer, +1-917-367-6132 / +1-917-402- 8971 caldeira1@un.org

Fabienne Vinet, Office of the Special Representative of the Secretary-General for Children and Armed Conflict, New York. Tel: +1 646 537-5066 vinet@un.org