Genève – La protection des droits de l’enfant doit être la pierre angulaire des efforts de paix et de prévention des conflits, a déclaré Leila Zerrougui, Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, lors de la présentation de son rapport annuel à cet organe des Nations Unies.
« Le Conseil des droits de l’homme et la communauté internationale peuvent intensifier leurs efforts pour ouvrir un espace politique pour lutter contre les violations des droits de l’enfant, » a-t-elle ajouté, après avoir décrit l’impact des conflits sur les garçons et les filles comme étant « à nouveau extrêmement troublant ».
Le rapport de la Représentante spéciale, qui couvre la période allant de décembre 2015 à décembre 2016, décrit les graves violations commises à l’encontre des enfants, notamment les meurtres et les mutilations, les violences sexuelles, le recrutement et l’utilisation d’enfants.
Au cours de l’année écoulée, l’augmentation du déni d’accès humanitaire ainsi que des populations assiégées a soulevé des inquiétudes concernant la santé et le bien-être de milliers d’enfants qui, dans certains cas, ont peu ou pas d’accès à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux de base.
Privation de liberté
Compte tenu de la gravité des préoccupations relatives aux enfants privés de liberté dans les situations de conflit armé, la Représentante spéciale a soulevé cette question à nouveau cette année au cours de son exposé devant le Conseil.
« Je suis bien consciente des graves problèmes de sécurité auxquels sont confrontés certains gouvernements, mais ils doivent éviter les stratégies à courte vue », a déclaré Leila Zerrougui. «J’encourage cet organe à convaincre les États membres d’adopter des protocoles pour le transfert des enfants capturés lors d’opérations militaires et de sécurité aux acteurs de la protection de l’enfance». Elle a ajouté qu’il fallait favoriser une approche qui permet aux enfants d’avoir accès à des services de réintégration.
Impact des conflits sur les filles
Le rapport de cette année consacre une section entière à l’impact des conflits sur les filles, soulignant qu’elles font face à un risque élevé de violations en temps de guerre et de déplacement et appelant la communauté internationale à mettre en place des services additionnels pour venir en aide aux filles victimes. Dans sa présentation au Conseil, la Représentante spéciale a également lancé un appel pour qu’une attention particulière soit accordée à la prévention des violations des droits des filles.
Vingt ans pour les enfants
Le rapport d’aujourd’hui est le dernier que Leila Zerrougui a présenté au Conseil des droits de l’homme en tant que Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés.
«Durant mon mandat de Représentante spéciale, j’ai voulu prioriser l’établissement de partenariats avec les États Membres pour permettre aux Nations Unies de saisir toutes les possibilités de progrès», a déclaré Mme. Zerrougui. Cette approche a donné des résultats tangibles pour les enfants, notamment grâce à la campagne «Enfants, pas soldats» et au processus de paix en Colombie.
Plus tôt cette année, le mandat a célébré son 20e anniversaire, générant ainsi une occasion de faire le point sur les progrès accomplis et de mettre en lumière les défis à relever.
Leila Zerrougui a conclu son intervention en demandant à la communauté internationale de poursuivre les efforts visant à protéger les enfants en travaillant comme de véritables partenaires pour mettre fin et prévenir les violations à leur encontre.
Pour plus d’informations, veuillez contacter:
Stephanie Tremblay, agente des communications, Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, + 1-212-963-8285 (bureau), + 1-917-288-5791 (mobile), tremblay@un.org
Lire la déclaration de Leila Zerrougui au Conseil des droits de l’homme (en anglais)
Lisez le rapport annuel de la Représentante spéciale au Conseil des droits de l’homme
Lire le communiqué de presse publié lors de la publication du rapport (en anglais)