Un nouveau rapport des Nations Unies indique que plus de 15.500 enfants dans le monde ont été victimes de violations généralisées dans un contexte de conflits.

Ces enfants ont été exposé à des « niveaux choquants » de violations tels que des tueries et des mutilations, des recrutement et utilisations à des fins armées et le déni d’accès humanitaire.

Selon le rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés, présenté jeudi devant le Conseil de sécurité, des enfants de pays tels que l’Afghanistan, la République démocratique du Congo, l’Iraq, la Somalie, le Soudan du Sud, la Syrie et le Yémen ont subi un niveau inacceptable de violations de la part des parties au conflit – à la fois des forces gouvernementales et des groupes armés non étatiques.

« Le sort tragique des enfants victimes des conflits ne peut et ne doit pas nous laisser impassibles », a déclaré dans un communiqué la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba. « Un enfant tué, recruté en tant que soldat, blessé dans une attaque ou empêché d’aller à l’école en raison d’un conflit, c’est déjà un enfant de trop ».

Sur les 20 pays passés en revue dans le rapport, au moins 4.000 violations vérifiées ont été commises par des forces gouvernementales et plus de 11.500 par des groupes armés non étatiques. L’Afghanistan a enregistré le plus grand nombre de décès d’enfants vérifiés depuis que l’ONU a commencé à recenser le nombre de victimes civiles en 2009, avec 3.512 enfants tués ou mutilés l’année dernière – soit une augmentation de 24% par rapport à l’année précédente.

Le rapport recense également 851 cas vérifiés (plus du double du nombre en 2015) d’enfants recrutés et utilisés à des fins de combat en Syrie et 1.915 en Somalie en 2016. L’étude note également qu’au Yémen, au moins 1.340 enfants ont été tués ou mutilés. En Syrie, ce nombre était de 1.299.

Le chef de l’ONU « consterné » par l’ampleur des violations

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a réitéré son appel aux parties en conflit à respecter leur responsabilité de protéger les enfants, conformément à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme.

« L’objectif du rapport est non seulement de sensibiliser aux violations des droits de l’enfant mais aussi de promouvoir des mesures susceptibles de diminuer le sort tragique des enfants en conflit », a déclaré dans un communiqué le porte-parole du chef de l’ONU.

« Le Secrétaire général s’est dit encouragé par le fait que plusieurs gouvernements et acteurs non étatiques œuvrent avec les Nations Unies à cet objectif. Il espère que plus davantage suivra », a-t-il ajouté.

Les violations mentionnées dans le rapport comprennent le recrutement ou l’utilisation d’enfants à des fins de conflit ; le meurtre ou la mutilation d’enfants ; les viols et autres formes de violence sexuelle à l’encontre des enfants ; des attaques contre des écoles et/ou des hôpitaux ; et l’enlèvement d’enfants dans des situations de conflit armé.

Les parties qui ont commis ces violations figurent dans les annexes du rapport. Les annexes comprennent également les parties qui ont mis en place des mesures visant à améliorer la protection des enfants au cours de la période considérée et ceux qui n’ont pas mis en place des mesures adéquates.

Communiqué de presse publié par la Représentante spéciale au moment de la publication du rapport (en anglais) 

Rapport du Secrétaire général sur le sort des enfants en temps de conflit armé

Ce texte est une modification d’un article publié par le Centre d’actualités des Nations Unies