Les États procèdent de plus en plus souvent à l’arrestation et à la détention d’enfants associés à des groupes armés, parce qu’ils les perçoivent comme une menace à leur sécurité nationale ou les soupçonnent d’avoir participé aux hostilités. Les enfants placés en détention sont parfois détenus dans des conditions qui ne satisfont pas aux normes minimum énoncées dans divers instruments juridiques internationaux sur la justice des mineurs.
Détention administrative d’enfants
Dans certaines situations, au lieu d’accuser les enfants d’une infraction et de les traduire en justice, les États les placent en détention administrative. Ces enfants sont souvent détenus pendant de longues périodes sans aucune garantie juridique. Les enfants privés de liberté sont particulièrement exposés aux sévices.
Enfants traduits devant des tribunaux de droit commun ou des tribunaux militaires
Dans d’autres situations, les États traduisent des enfants devant leurs tribunaux de droit commun ou les tribunaux militaires, qui généralement n’appliquent pas les normes de la justice des mineurs. De ce fait, il est fréquent que ces enfants soient jugés sans assistance juridictionnelle, en l’absence de leurs parents et sans bien comprendre de quoi ils sont accusés.
Les enfants sont des victimes, et non des délinquants
Étant donné qu’ils s’associent à des groupes armés contraints et forcés, les enfants devraient être traités d’abord comme des victimes, et non comme des délinquants. Ce sont les adultes qui les recrutent et leurs commandants, sur la base de la responsabilité des supérieurs hiérarchiques, qui devraient faire l’objet de poursuites. Le placement d’enfants en détention et leur jugement pour des crimes découlant d’une participation active à des hostilités devraient en toutes circonstances être une mesure de dernier recours.
Alternative au recours à la justice
Certes, il faut faire comprendre aux enfants les conséquences de leurs actions, et les victimes des violences qu’ils ont commises doivent voir que justice a été faite, mais les alternatives au recours à la justice sont préférables pour les enfants et la société en général. Les solutions qui favorisent la réinsertion de l’enfant dans sa communauté, des mesures de justice réparatrice et des cérémonies communautaires traditionnelles.;