Information basée sur le rapport 2011 du Secrétaire général au Conseil de sécurité (A/65/820-S/2011/250) publié 23 avril 2011. Des informations plus détaillées se trouvent dans le rapport.

Suite à la libération de tous les enfants associés aux Forces nationales de libération (FNL) en avril 2009 et à la transformation de ce mouvement en parti politique dûment enregistré, le Burundi a été radié des listes figurant dans les annexes à mon dernier rapport annuel sur les enfants et les conflits armés (S/2010/181). Aucun nouveau cas signalé de recrutement ou d’utilisation d’enfants n’a été recensé en 2010. L’équipe spéciale de surveillance et d’information continue de surveiller la situation des enfants au Burundi, compte tenu des défis pour la sécurité présentés dans un pays qui est en train de sortir d’un conflit.

Le cadre opérationnel pour la réinsertion des enfants antérieurement associés aux FNL et à ses dissidents présumés, établi en 2009 (avec la participation d’une équipe de coordination technique gouvernementale, de l’UNICEF, du Bureau des Nations Unies au Burundi (BNUB), d’ONG internationales et d’organisations nationales de la société civile), a continué de surveiller la réinsertion de 626 enfants, dont 8 filles, pendant la période considérée.

Le nombre de cas signalés de viols et d’autres actes de violence sexuelle commis par des membres des forces de sécurité et défense a diminué en 2010 (6 cas) par rapport à 2009 (15 cas). D’après le BNUB, de janvier à novembre, les six cas de viols d’enfants (de 7 à 16 ans), parmi lesquels un garçon, ont été commis par des membres de la Police nationale du Burundi, de la Force de défense nationale (FDN) et du service national de renseignement. Dans la plupart des cas signalés, aucun recours en justice n’a été introduit par les victimes, et aucune mesure de suivi n’a été prise par les autorités. Conformément à la stratégie nationale qui attend encore d’être adoptée pour lutter contre la violence sexospécifique, et dans le cadre du programme conjoint adopté d’un commun accord avec l’ONU, le Gouvernement est en train d’établir un centre polyvalent pour fournir des soins médicaux et un soutien psychosocial aux victimes d’actes de violence sexospécifique, parmi lesquels le viol. *

De janvier à novembre, le BNUB a recensé des cas de détention extrajudiciaire ou arbitraire mettant en cause 204 enfants (45 filles et 159 garçons), parmi lesquels certains avaient été arrêtés pour des délits liés à la sécurité nationale. Il s’agit notamment d’une fille de 14 ans soupçonnée de subversion et d’un garçon de 14 ans soupçonné d’avoir pris part à des activités menées par des forces mercenaires. Il est cependant encourageant de noter que le Ministère de la justice a établi un service de protection de l’enfance chargé de fournir une protection et une aide aux enfants qui ont affaire à la justice. *